Voyage à Paris.

Publié le par CC

« Des vacances à Paris ? Quelle idée !!! » Voilà à peu près ce que m’a dit Ronald hier soir à la République des Blogs.


Il n’a pas tout à fait tort, Ronald. Si les vacances, c’est fait pour se reposer, alors Paris n’est pas fait pour les vacances.


Je rentre enfin au bercail ce soir, épuisée et malade. (Le métro fourmille de bactéries mortelles…)


Malgré tout, j’ai passé une semaine intéressante.


J’ai rencontré des gens formidables.


J’ai ourdi des complots.


J’ai bu des coups.


J’ai vu Marylin Monroe au musée Grévin et Christine Lagarde au Salon de l’Agriculture. Je me demande encore laquelle des deux étaient la plus vivante…


Je n’ai vu personne qui criait « Nicolas ! Nicolas ! » au Salon des Vaches et des Cochons. Mais j’ai vu des Martiniquais et des Guadeloupéens. J’ai aussi vu ça :


et ça m’a fait sourire.


J’ai visité le Musée Carnavalet et j’ai senti combien Paris était une ville qui peut s’enflammer : les fusils des guerres de religions, les émeutes des révolutions successives sont encore là, présentes dans les esprits.


J’ai été frappée par cette misère grandissante. Je ne « monte » pas souvent à Paris. Environ une fois par an. Mais à chaque fois, il me semble que la putain de misère a encore grandi : encore plus de mains tendues, de chanteurs dans le métro, encore plus de femmes seules assises par terre. Elle change de visage, cette pauvreté. Elle est digne et courageuse, parfois, elle est sale et étendue à même le sol, désespérée, d’autre fois.


Je ne viens pourtant pas d’une province riche. Mais en province, il me semble que les choses sont plus simples qu’à Paris et que la misère n’est au moins pas sans-logis.


Ou beaucoup moins.


J’ai aussi été surprise, encore une fois par la cherté de la vie : le moindre café, la moindre bouteille d’eau, tout me semble hors de prix. Ne parlons pas du prix des logements aperçus dans les vitrines d’agences immobilières.


A Paris, je crois qu’on sent déjà durement les effets de la crise. Plus qu’en province.


Mais je ne doute pas que ça va venir aussi ailleurs…


J’ai été scotchée par le mode de vie des Parisiens. Stressés en permanence, toujours pressés, toujours en retard…J’ai été estomaquée de les voir commencer leurs journées à 10 ou 11 heures pour les voir finir si tard le soir.


Comme à chaque fois, je les ai vus courir, bailler, faire la gueule et éviter les regards dans le métro.


Je me suis amusée de ce spectacle sans cesse renouvelé, même si j’ai eu conscience qu’il devait vite devenir insupportable.


Et je rentre chez moi, heureuse.


CC

Publié dans bah !

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A
bonjourje ne sais pas si je suis d'accord avec ça : que la misère est plus dure à Paris.  Ca me fait penser à l'idée reçue que la misère serait aussi moins dure au soleil...Elle est peut-être plus voyante, parce que concentrée à Paris et le pbl du logement insurmontable, mais en province (j'y vis mais je vais souvent à Paris) elle est rampante, touche  encore et tjs des plus jeunes et des plus vieux, il n'y a pas de transports en commun, se déplacer est impossible pour chercher et trouver un job, sans aucune mobilité, l'isolement est aussi géographqie et ne pas croire que la solidarité y est plus forte que dans la capitale. Et sur les trottoirs de ma ville, au prorata de l'espace occupé, il y a autant de mains tendues qu'à paris, hélas...
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P
ah ? J'aime bien les vacances a Paris justemment... mais j'aimerai pas y vivre a l'année !! Pis sans rire je trouve que la réputation des parisiens n'est pas justifiée , y sont plutot gentils je trouve ...
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P
D'accord avec Crevette, je n'ai jamais autant apprécié la capitale que depuis que j'ai quitté sa banlieue après 30 ans pour m'installer en province...Et je n'ai jamais regretté.
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C
et voilà pourquoi il FAUT partir en vacances à paris: pour que quand tu rentres chez toi, tu puisses te rendre compte de la chance que t as de payer ton croissant moins de 1 euro...
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G
ach PAris !
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