Catégorie nouvelle née !

Publié le par CC

Je fais comme MacDo...je fais un menu Best-of !

En fait, il y a certains posts que j'avais publié ailleurs que je voudrais republier là, parce que je les aime bien, parce qu'ils me sont chers, parce que...Parce que.

Et je commence par la fameuse "Soirée raclette". N'en déplaise...ou pas...

Soirée raclette...

...ou l'histoire d'une fille qui n'a plus d'amis depuis hier soir.

 Bien que la chanson de Bénabar (vous savez, celle qui fait « On s'en fout, on n'y va pas, on a qu'à rester dans nos draps... ») m'ait trottée dans la tête toute la journée d'hier, on est allées à cette fameuse « invitation ».

 Dès l'entrée de l'immeuble, j'ai failli tourner les talons. On arrive en même temps que la sœur de la maîtresse de maison, avec son copain. Ce mec est un beauf complètement abruti, doublé d'un esprit lubrique et gluant. Insupportable. Ce n'est pas nouveau. Alors que j'avais eu la chance de ne pas le rencontrer depuis trois ans au moins, la première chose qu'il me dit, avant même un traditionnel « Bonsoir » de bon aloi, c'est « Tiens, t'as plus ta coupe de Jackson Five. » Ça fait toujours plaisir. A deux doigts de me barrer illico, je lui ai finalement répondu que les siens, de cheveux ne s'étaient pas arrêtés de tomber...

 Bref, j'étais déjà vénère avant que la soirée ne commence. Deuxième chose : l'interphone ne marche plus, dans le vieil appartement et il faut que je me transforme en portier parce que la maîtresse de maison ne s'est pas encore douchée, parce que le fromage pour la raclette n'est pas encore coupé, parce que les pommes de terre ne sont pas cuites...Bref, rien n'est prêt et les invités arrivent à pleine porte.

 Troisième chose : à « l'inviteuse », Cécile, qui est en fait mon ancienne colocataire, j'avais coutume jusqu'à l'année dernière, de faire un petit cadeau pour Noël. Elle faisait pareil et nous entretenions d'excellents rapports. Mais l'année dernière, point de cadeau en retour. Alors cette année, je lui avais fait doucement remarquer il y a quelques temps, qu'elle me devait un cadeau...Juste comme ça, avec un sourire en coin. Même si après « l'invitation » je n'avais pas du tout envie de lui en faire un, moi.

 Elle a compris le message. Elle nous a fait un cadeau. A peine rentrées dans l'appart, elle nous dit de poser nos affaires dans la chambre et de prendre les cadeaux sur le lit. Bon. Pas très classe, déjà. Mais l'intention est là. Et là, le comble du comble : le prix sur le paquet cadeau. Je n'avais jamais vu ça avant...Encore, à la rigueur, on peut, par inadvertance, oublier le prix sur l'objet. Mais sur le paquet cadeau...Impossible que ce ne soit pas volontaire...non ?

 Bon. Point positif de la soirée, on retrouve des gens formidables, qu'on adore et c'est un vrai plaisir.  

 Apéro : vin blanc de Savoie pas terrible. Avec ou sans sirop de cassis pour faire kir. Accompagné de tatziki et de tarama maison. Je me dis que c'est pas mal du tout. Je tente donc le tarama (des œufs de cabillaud avec de la crème, en gros)... Je suis surprise par le goût aigre...Jusqu'au moment où notre chère amie, avec son tact fou, nous précise que ce sont des restes du Noël de chez sa mère. Belle gastro en perspective...

 Ensuite, raclette. Oui, bon...Pas besoin d'être Paul Bocuse pour réussir une raclette...Rien à dire.

 Parmi les convives, le beauf se rappelle à nous : l'adorable fille de nos amis, Clara, 20 mois, des boucles blondes et de grands yeux bleus craquants, câline un poupon noir, trop chou. Et le débile de commencer à tenir des propos racistes invraisemblables. « C'est pas normal, d'offrir un poupon noir à sa fille...ça va lui mettre de mauvaises idées dans la tête, c'est sûr qu'après, à 18 ans, elle va sortir qu'avec des blacks, c'est vraiment pas une bonne idée... » Débile. Tout le monde est choqué, surtout quand il se met à parler de « normalité ». Il y a trois gays autour de la table et ce con est parfaitement au courant.

 Bref...Tout se déroule à peu près bien, jusqu'au dessert (un seul gâteau au chocolat pour 14 convives, autant dire qu'on ne s'est pas étouffé avec, mais bon...)

 Et puis, il a fallu se dire bonsoir...

 C'est alors que sans vergogne aucune, la maîtresse de maison claironna aux premiers qui partaient « Bon, ça fait 4€50 ». C'était les parents de la fillette. Des gens qui ont le cœur sur la main, qui ont invité des dizaines de fois Cécile chez eux, qui avaient de surcroit amené des pommes de terre (à la demande de « l'inviteuse ») et un bouquet de roses...Vous ne pouvez pas imaginer la tête qu'ils ont tirée...Se rendant (peut-être) compte de quelque chose, Cécile osa alors : « Si vous voulez, on peut soustraire le prix des patates... »

 Deux amis de moins.

 Un autre couple, dans la cuisine, entrain de laver leur appareil à raclette, avant de partir, est révolté. Hors de question de payer quoi que ce soit. Moi, pareil. Je lui dis que la dernière fois qu'elle est venue chez nous, elle n'avait pas payé, alors que ces 4€50 était le début de ce qu'elle me devait. Et Amandine, grand seigneur, maniant mieux l'ironie que moi, peut-être, lui glissa 75 centimes, lui disant qu'elle n'avait pas plus sur elle...

 Sa sœur était rouge de honte...

 Et nous ne reviendrons pas.

 La décision est prise... au moins jusqu'au prochain coup de fil dépressif de Cécile...

 Je suis trop bonne...Et sans doute trop conne...à moins que j'adopte une autre chanson de Bénabar :

 Tu peux compter sur moi

 Paroles: Bénabar. Musique: Bénabar   2005  "Reprise des Négociations"
© Universal Music Publishing / Ma Boutique

 Si t'as besoin de moi, peu importe le problème, pour te tendre la main si les autres portes se referment. La mienne est ouverte sans question, sans conditions, faut juste s'entendre sur la date j'ai des obligations.

 Tu peux compter sur moi, quand tu veux et où que ce soit, je serai toujours là pour toi, tu peux compter sur moi, mais surtout n'oublie pas...

Faut pas que ce soit trop loin, j' prends pas l'avion j'ai trop peur, j' prends pas non plus le bateau parce que j'ai le mal de mer. Je peux venir en train mais je voyage en première, comme j' conduis pas, pour la voiture il me faut un chauffeur. Sinon, à part ça, tu peux compter sur moi. Si tu as perdu le goût et perdu le chemin, si tu tiens à peine debout, si c'est la peine qui te tient. Si tu te sens seul, si t'as besoin d'une épaule, si tu te sens mal, t'hésites pas, tu m'appelles.

Tu peux compter sur moi, quand tu veux et où que ce soit, je serai toujours là pour toi, tu peux compter sur moi, mais surtout n'oublie pas...

Le week-end ça m'arrange pas, la semaine j' suis pas trop joignable. Les vacances pourquoi pas, sauf que je coupe mon portable. Je peux je crois en juin, mais vaut mieux que je vérifie. Dimanche en huit je fais rien, ah non ! Je serai pas à Paris. Sinon, à part ça, tu peux compter sur moi. Faut pas que ce soit trop loin et faut choisir le bon jour, mais je serai là pour toi, j'espère que tu en es sûr. Tu me raconteras tes malheurs, j' dirai des banalités, on parlera pendant des heures et si c'est pas assez, j' te jouerai n'importe comment les morceaux de Joe Dassin, on sortira les trompettes et tant pis pour les voisins.

Si un jour ça va pas, j'espère que tu viendras... je compte sur toi.

 CC  

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S
Je ma rappelle de ce post absolument tordant. I love benabar too!
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C
Ce post est un de mes grands succès...Le vécu fait recette !<br /> Et puis Bénabar...Quelle énergie...A voir sur scène, absolument !<br /> Bises
C
Hello Droopy !<br /> Je ne lui parle plus que lorsqu'elle me téléphone et que je décroche par inadvertance...Et à chaque fois, il n'est question que d'argent... <br /> La prochaine fois, je me suis jurée que c'était Dine qui décrochait...Elle sera moins...patiente que moi, c'est sûr...<br /> Au fait, tu as deviné de qui je parle...<br /> (comme ça, tu as des nouvelles, en plus !!)<br /> Bisous
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D
Je n'en reviens pas! Et tu lui parles encore? <br /> Le prochaine fois, pourquoi ne pas essayer autre chose que la raclette, quelque chose de plus facile à balancer sur la tete comme des petits pois ou des coquillettes?! <br />  <br /> Droopy 
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T
Oh Zut j'avais raté ça... Enorme... Il y a vraiment des gens comme ça ? Et en plus ce sont tes amis... Rires... Oups désolée...
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C
Hello Tim' !<br /> Ami, ami...Pff...C'est un grand mot...C'est surtout les hasards de la vie : ce fut ma collocataire depuis l'internat, au lycée...Et puis la vie fait parfois changer les gens...Du tout au tout...<br /> Par contre, maintenant, ce n'est plus ma collocataire...<br /> Bises