Citation sarkozyste du jour

Publié le par CC

"La philosophie triomphe aisément des maux passés et des maux à venir. Mais les
maux présents triomphent d'elle."

Duc de La Rochefoucauld, Maximes.

Mon nouveau ministre est le sous-commandant Darcos...

Et le Monde a lu son blog...Je vous laisse découvrir le personnage !

"Xavier Darcos va-t-il continuer son blog, (NDLR : ...et ici aussi.) commencé en avril 2005 ? On imagine mal un ministre de l'éducation livrer à chaud des réflexions comme celles consignées dans son agenda le 10 janvier 2007, après avoir rencontré l'ambassadeur de France au Canada : "Daniel Jouanneau nous montre comment le Canada a réussi sa réforme budgétaire et réformé sa fonction publique (- 20 % de fonctionnaires) ; il y a donc des pays où c'est possible..."(NDLR : On a maintenant la réponse : non, il ne continuera pas son blog, comme l'annonce son dernier billet)

Le 17 octobre 2006, il rencontre Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale, aujourd'hui démissionnaire : "Pondéré, généreux, simple, plein d'humour, passionné par la question du développement du Sud ; bref, tout le contraire de ce qu'en disent les agités de l'altermondialisme et de l'antiaméricanisme primaire."
M. Darcos peut aussi être caustique, comme lorsqu'il s'apitoie (23 mars 2007) sur Marie-George Buffet, qui "rame dans la sciure de langue de bois" ou qu'il se demande (19 mars 2007) "comment arrêter un tracteur à quatre Bayrou motrices ?". Il moque, chez le candidat centriste (27 février 2007), "les acrobaties politiques rêvant de marier la carpe et le lapin". "Je ne vois pas l'intérêt (...) d'avoir B. Kouchner ou J. Delors comme chef d'un gouvernement où chaque ministre serait en cohabitation avec tous les autres", écrit-t-il (1
er mars 2007), s'interrogeant sur "cette énergie qu'il faudrait dépenser pour faire collaborer entre eux des acteurs disparates et incompatibles". Le même jour, il brocarde ainsi la candidate socialiste : "Il faut la voir, devant deux ou trois ahuris de banlieue, tatoués et encapuchonnés, genre Nique Ta Mère, leur annoncer d'un ton sirupeux et angélique : "Vous n'êtes pas un problème, vous êtes une partie de la solution"."

Le 11 mai 2006 il assurait que "les mêmes "sauvageons", qui jouent les casseurs de banlieue et qui lapident la police ou l'école, sont prêts à manifester, le coeur sur la main, contre le racisme ou en faveur de n'importe quel pacifisme" et voyait l'école "engluée" dans "un prêchi-prêcha "droits-de-l'hommiste" global et uniforme qui interdit les hiérarchies, les différences et les choix."

Le blog de M. Darcos ne contient pas, bien sûr, que des phrases à faire blêmir le syndicaliste enseignant en attente d'une négociation. Il y développe des points de vue, expose des projets, donne matière à réflexion... Sans perdre sa compétence d'expert de l'éducation, il y dévoile les ressorts de sa sensibilité d'homme de droite, impatient qu'"un Churchill" vienne enfin "imposer le sursaut vital et les réformes radicales dont la France a besoin".
Mais, comme il le constate à regret (14 mars 2007), les journalistes "attendent un bon mot, un éclat, une rodomontade, une gaffe, une petite phrase qui va tourner en boucle sur France Info. Bref, n'importe quoi, sauf du sens..."

Luc Cédelle"
Article paru dans l'édition du 20.05.07 du Monde.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Hello TangAh ? Cédelle, c'est lui ?Bon.N'empêche que le blog de Darcos m'intéresse plutôt...Juste pour comprendre pourquoi Sarkozy l'a choisi, lui, plutôt qu'un autre. Encore un qui hurle après les "droit-de-l'hommiste"...Et un prof de lettres classiques, en plus. Un collègue. Qui écrit que l'école est engluée dans un prêchi-prêcha...Bref...Un collègue sympa...Tu sais qu'il fut un temps soupçonné d'avoir donné les sujets du bac en entraînement à ses élèves (en 1982, dans l'académie de Bordeaux, il faisait partie de la commission qui avait choisi les sujets...) Les épreuves avaient même été annulées...Un bel exemple, hein !(Pour les sources : "Il y a vingt ans, alors que l'actuel locataire de la rue de Grenelledébutait sa carrière d'enseignant, il était accusé de fraude puisrelaxé. Cette affaire éclate juste après la session de juin 1982 dubaccalauréat, par des rumeurs de fuites ayant profité à des élèves de Périgueux (Dordogne). Le recteur de l'académie de Bordeaux, convaincu de l'existence de ces fraudes, annule l'épreuve dans cette ville, ordonne une enquête administrative et dépose plainte contre X.Quelque 670 candidats reçoivent une nouvelle convocation pour octobre.Rapidement apparaît le nom de Xavier Darcos, 35 ans, professeur delettres agrégé du lycée Laure-Gatet de la ville.Il est accusé d'avoir divulgué un sujet du bac de français à sesélèves.L'enquête administrative établit que M. Darcos, membre de lacommission académique qui choisit les sujets des examens, avait fait réviser à ses élèves, quelques jours avant le bac, un sujet très voisin de l'un des trois proposés aux candidats. Ces révélations font scandale. Surtout que, selon France-Soir de l'époque, Xavier Darcos est "unjeune et brillant enseignant inscrit au tableau d'aptitude aux fonctions d'inspecteur d'académie", "promis à un très brillant avenir professionnel". Inculpé, Xavier Darcos est cité à comparaître le 30 mai 1983 devant le tribunal de grande instance de Périgueux. Le ministère public requiert une peine d'amende. L'avocat de l'enseignant plaide que les sujets sont choisis sur plusieurs listes de propositions et que nul ne pouvait savoir de manière certaine à l'avance quels seraient les trois sujets finalement proposés aux candidats. Le tribunal le relaxe.Sa porte-parole a assuré à l'AFP qu'à l'époque des faits, "les rédacteurs ne pouvaient pas savoir si leur sujet allait être retenu".Ce "délit d'initié" est pratiquement "impossible", assure le serviceinter-académique des examens et concours d'Ile-de-France (SIEC), enraison de la multitude de précautions prises.Le SIEC souligne que chaque enseignant chargé de proposer un sujetsigne une attestation de confidentialité, en s'engageant à ce qu'il soit inédit et qu'il n'ait pas été travaillé par ses élèves.Pour chaque discipline, il y a plus de vingt sujets proposés à chaquefois, afin de faire face aux besoins de la métropole, des DOM-TOM, dessessions de rattrapage de septembre, et des baccalauréats passés dans les lycées français de l'étranger. Un professeur ne peut donc jamais être sûr que le sujet qu'il a proposé à la commission spécialisée sera choisi.(....)(AFP, 10/06/02))Bisous, Tang !CC
Répondre
T
Salut CC,Tu fais trop d'honneur à Luc Cédelle en citant l'article de ce gros sac à m*rde si je puis me permettre.Pour mémoire M. Cédelle est le triste blaireau spécialiste ès Education au Monde, le même qui n'a jamais pris la peine de se documenter sur la bivalence et de pondre un papier intelligent sur ce sujet.Et ce malgré nos envois de mails répétés (j'attends toujours ma réponse depuis février...°Bref plutôt que de causer du blog de Darcos dont on se branle joyeusement M. Cédelle pourrait nous dire ce qu'attend M. Darcos pour appliquer ce que le candidat Sarkozy avait promis, sur la base d'un rapport fait par Darcos himself: abroiger ces putains de décrets Robien.C'est grosso modo le mail que je vais envoyer à cette raclure journaloïde...Bises,Tanguy
Répondre