Education nationale : ne vous occupez de rien, l'Opus Dei veille...

Publié le par CC

A la veille ou presque de la rentrée scolaire, chers parents, dormez sur vos deux oreilles : l'éducation nationale ne va pas bien, mais le gouvernement fait tout pour que ça ne s'arrange pas.


Remarquez quand même que Nicolas Sarkozy n'a pas les mains dans les poches, au moins...(Contrairement à cette photo)

Si pendant la campagne électorale de 2007 nous n'avons entendu parler que de la carte scolaire, prenez bien conscience que c'était l'arbre qui cachait la forêt. D'ailleurs ce détail est réglé : les plus aisés contournait déjà le système, mais maintenant, il est légal de laisser les pauvres entre eux dans leurs banlieues pourries et de mettre les plus aisés en centre ville.

A côté de ça, M. Darcos contre vents (du SNES) et marées (du SGEN) supprime le samedi matin (cool, pour les week-ends en famille, certes...mais quand même, les élèves français seront désormais ceux qui auront le moins d'heures de classe en Europe...Cool !). A côté de ça, il n'arrête pas de dire et de répéter que le système français est mauvais, nul, épouvantable, pas à la hauteur...En creusant un peu le sujet, c'est faux, en grande partie. Si tout n'est pas parfait, c'est loin d'être catastrophique. Mais quand on veut tuer son chien, évidemment, on dit qu'il a la rage.

Tenez, ça me rappelle un certain Santini, aujourd'hui Ministre de la Fonction Publique qui disait des trucs comme ça, en 2004, déjà  :

 "C'est sur l'Éducation nationale que doit peser l'effort principal de réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million de fonctionnaires de l'Éducation nationale, 800 000 sont des enseignants. Licencier dans les back office de l'Éducation nationale, c'est facile, on sait comment faire, avec Éric Woerth [secrétaire d'État à la Réforme de l'État] : on prend un cabinet de conseil et on change les process de travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants, c'est plus délicat. Il faudra faire un grand audit.

Le problème que nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services publics. L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d'une crise majeure - c'est ce que fait très bien Michel Camdessus , mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, ils se recroquevillent comme des tortues. "
(Repris dans Charlie Hebdo)

Mouai...

Sinon, à propos de l'Opus Dei, je vous conseille le très bon article du très bon site Backchich.info.

Le livre Main basse sur l'école publique, de Muriel Fitoussi et Eddy Khaldy, explique que ce qui soutend les réformes du ministre, ce sont les idées de l'Opus Dei. Les meilleurs pages sont reproduites dans l'article, et je vous le promets, ça fait peur.

Allez, on finit par une petite citation sarkozyste fantaisie :

"Le service public, c'est nul. C'est un peu comme l'armée. La seule année que j'ai passé sur les bancs du public, c'est quand j'ai redoublé, alors vous pensez bien que j'ai quelques comptes à régler..."

CC
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
E
ça a l'air d'être une bonne adresse, Bakchich info
Répondre
C
Hello@Jon : s'attaquer à l'école, c'est mettre le vers dans le fruit...très tôt...dès la racine...!@M. Et à côté de ça, on veux de l'immigration choisie ? Pfff...
Répondre
M
Idem pour les Facultés et les étudiants, en accordant moins de bourses et en serrant les critères d'obtention ils provoquent la fuite des étudianst dans le monde du travail !Un étudiant coûte trop cher à l'Etat, les prendre à la gorge vise à les mettre sur le marché rapidos : écoeurant !
Répondre
J
Comme tu dis, "Quand on veut tuer son chien..."C'est exactement ça. Comme la partie emmergée de l'iceberg libéral.
Répondre