Sarkozy et la religion

Publié le par CC

"On m'a mal compris quand j'ai dit que « Dans la transmission des valeurs et l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. » Je ne remettais pas vraiment en cause la laïcité, mais plutôt l'efficacité des instituteurs."

Quand au "sacrifice de sa vie", pour les instituteurs, c'est encore à voir :

"Suicidés, mode d'emploi
par Jacqueline Remy
Nicolas Bourgoin, de l'Ined, dresse une carte socioprofessionnelle des candidats au suicide


Le travail n'est peut-être pas la clef du bonheur. Mais il semble au moins protéger d'une tentation: le suicide. Selon Nicolas Bourgoin, de l'Institut national d'études démographiques, les courbes du taux de chômage et de la fréquence des suicides présentent des évolutions semblables chez les moins de 50 ans. Mais l'emploi n'est évidemment pas un bouclier à toute épreuve: certains milieux sociaux paraissent plus exposés que d'autres, certaines professions plus fragilisées.

Chez les hommes de 25 à 49 ans qui travaillent, le taux de suicide augmente quand l'on descend dans l'échelle sociale: 15 pour 100 000 chez les professions libérales, 35 chez les artisans et commerçants, 40 chez les ouvriers, 62 chez les employés: quand ces derniers occupent un poste administratif dans une entreprise, le chiffre monte à 86. En revanche, le niveau social a moins d'incidence sur le taux de suicide des femmes, sans doute parce que ces dernières ne misent pas tout sur leur travail: elles investissent plus que les hommes dans leur vie familiale. Et l'effet de l'activité professionnelle sur la courbe du suicide est aussi contrarié par un «effet d'hypergamie», affirme Bourgoin: le taux de célibat des femmes augmente avec leur statut social. Or le célibat est, en soi, un facteur de risque de suicide pour les deux sexes.

Evidemment, les raisons d'un suicide restent à jamais mystérieuses. Et le milieu professionnel n'est qu'un critère parmi d'autres, qui sont aussi prégnants. Exemple, le nombre de diplômes et le niveau de revenus: moins on en a, plus on se donne des moyens radicaux pour réussir sa sortie (pendaison, arme à feu); plus on en a, moins on cède à la tentation de disparaître. Pourtant, Nicolas Bourgoin relève au moins trois milieux professionnels qui semblent s'écarter de cette règle générale. Les cadres qui, soumis au stress et au chômage, se suicident «plus que ne le voudrait leur niveau de revenus»: 13 pour 100 000 chez les 25-59 ans. Les enseignants, en particulier les instituteurs, paraissent «fragilisés par de mauvaises conditions de travail et des relations conflictuelles avec les publics qu'ils rencontrent, malgré un niveau de diplômes élevé»: 39 pour 100 000. Enfin, plus souvent célibataires que la moyenne des Français, les salariés agricoles paient sans doute leur insatisfaction affective: 62 pour 100 000. Quant aux policiers et aux militaires, leur propension à se suicider reste égale à leur «taux théorique», affirme l'auteur de l'étude, qui entend mettre un point final aux «développements journalistiques» sur ce thème."

Source.

CC



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C
Je propose la thérapie par le rire sur mon blog avec une superbe prouesse de la comique la moins drole de France qui s'est surpassée: Anne Roumanoff... La vidéo est sur mon blo et franchement, ça dépote!
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S
Bonsoir Cycee,Moi qui n'aime pas les chiffres, je les ai lu.  Merci pour ce bout d'études. Une petite pensée pour les moins de 25 ans qui n'y entrerons plus...
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