Un an de présidence...Bilan du mois de juin 2007

Publié le par CC

Début juin, alors qu'il commençait à faire chaud, les amours estivales de Nicolas et Cécilia faisaient grand bruit. Le 1er juin, on me soufflait cette citation :

          Merci Coco :
          "Ma femme, on l'aime ou on la quitte"

Malheureusement, il n'y avait pas que de l'amour dans l'air. On parlait déjà aussi du travailler plus pour gagner moins et sans être sûr de pouvoir profiter de jours heureux, sur la promenade des Anglais ou dans une maison de retraite...Un autre copain me soufflait ceci :

          Merci Frenchmat !
          Proverbe détourné :
          "Aime (ton patron) comme si tu devais un jour haïr ; travaille comme si tu devais un jour avoir une retraite"

Le 2 juin, je m'amusais à imaginer un petit agenda fantaisiste (mais pas tant que ça...)
         
          "Lundi : enterrement de J.C Brialy.
           Mardi : réunion du G8.

           N.B. Attention : ne pas confondre le G8 et la jet 7."


Entre sujet sérieux et jet set, sans cesse, son coeur balance. Nicolas Sarkozy, en ce début d'été, fait étal de son style bling-bling, le portable visé à l'oreille... (Le 8 juin : "Le téléphone portable est un signe extérieur de détresse." comme le disait Pascal Sevran, dans l'émission Tout le monde en parle - 15 Septembre 2001)Et d'ailleurs, même au G8, son style si particulier faisait des vagues. Le premier vrai gros buzz sur Internet était lancé, quelques jours plus tard. La vidéo a fait la une de google pendant des mois lorsqu'on tapait Sarkozy dans la barre de recherche. (Le 11 juin : "Il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres..." Ce qui me permis de citer José Arthur, le lendemain : "Boire ou séduire, il faut choisir."



Le problème, c'est que la France a compris très vite que Sarkozy avait une conception assez peu égalitaire de la France...(Le 7 juin : "Je veux une France de propriétaires. Je veux une France de riches, une France de Jet Setter, je veux une France de bonnes familles. Et cette France, tu l'aimes ou tu la quittes.")

Et puis vinrent les élections des députés. Le résultat n'était pas à la hauteur, les amis sarkozystes déchantaient déjà...A moins que ce soit la faute à l'abstention, qui fut énorme...(Le 11 juin : "Vague bleue. Et dire qu'il y en a qui ont cru que ça voulait dire  "tous à la plage "!")

Deuxième tour des élections de députés, bilan gris bleu, mais vivement les vacances, l'orage est proche. Alors que Ségolène Royal annonce sa séparation d'avec François Hollande, et qu'elle en devient plutôt sexy, pour le coup, Sarkozy s'interroge ! (Le 18 juin : "Je devrais peut-être dire qu'avec Cécilia ça marche moyen, non ?" Même si rien n'est officiel, Internet bourdonne de rumeur. Le couple serait au plus mal depuis des mois déjà. Pourtant, il tiendra encore jusqu'au milieu de l'été...Même un peu plus...Pour la façade. Le 28, un petit sondage de début de vacances me fait sourire : "Les Français s'ennuient au lit : ils détiennent seulement la 11e place mondiale dans ce domaine. La France n'est que le reflet de Notre Président, alors ?" J'extrapole, j'invente, j'imagine. Qui sait, c'était peut-être le pied entre Nico et Cess !

Le 21, soir de la fête de la musique. On ne parle pas encore de Carla. Mais alors, pas du tout. "Pour la fête de la musique, avec Mireille, Johnny, Enrico, on se fait une bouffe. C'est sympa. Et puis leurs paroles de chansons me donnent toujours de bonnes idées pour mes discours. C'est ça aussi être proche du peuple." comme ajoute Filou dans les commentaires : on a plutôt affaire à un "Un petit conservatoire pour des conservateurs ..."

Sarkozy court, il donne des chèques en blanc à Cécilia (Le 23 juin, une citation sarkozyste que j'emprunte au modeste et génial Frenchmat : "L'opposition ne suffira pas à bloquer mes chèques."), il débarque en short à l'Elysée. On le découvre dans toute sa splendeur.

Le 25, le mois touche à sa fin, et c'est comme un peu d'espoir qui filtre dans tous les camps : "Déjà, on ne pourra pas me reprocher une canicule pour le mois de juin. Ouf !" et puis grâce mon copain Fil, je relève cette belle phrase dans le Canard Enchaîné : "La promesse qui fait rêver les socialistes. Sarkozy : je prends Laporte dans 4 mois"

Fin juin, Sarkozy fait très fort. Il réussit à imposer un nouveau traité européen alors que la France avait voté non au référendum, un an plus tôt. Là, on ne peut qu'admirer son habileté. C'est un sacré tour de force. (Le 26 : "En matière d'Europe, c'est la démocratie d'abord : nous, les deux ou trois qui avons voté non, on va faire un petit traité simplifié qu'on va imposer à tous les autres qui ont voté oui.")

En matière d'éducation, on fait très fort aussi. Le 27 juin, on entend parler des orphelins de 16 heures. Dès la rentrée de septembre, les collèges devront en effet s'occuper de ces fameux "orphelins". C'est le travailler plus pour gagner pas plus qui s'applique à l'éducation nationale. "Ségolène voulait que les profs fassent 35h dans les collèges. Moi, je dis, faisons mieux, faisons encore plus, faisons encore plus fort. Les profs seront désormais logés dans les collèges. Ils auront des lits, des salles de bains, des espaces cuisine. Ils seront donc entièrement disponibles pour accueillir les orphelins de 16h, puis ceux de 17h, puis ceux de 18h...Puis les orphelins tout court. Et enfin, les sans abris, aussi. Nous réglerons ainsi d'un même coup, le problème de la délinquance et celui de la misère dans la rue. Mieux que l'Abbé Pierre.  Les professeurs, il va sans dire, puisqu'ils seront logés et nourris  - aux frais de l'Etat, ces feignants - ne seront pas payés plus. D'ailleurs, ils ne travailleront pas plus. Ils n'auront qu'à vivre. Et pour les départs en retraite non remplacés ? Facile : les collèges seront désormais des lieux de vie qui accueilleront les démunis de la société de 7 à 77 ans. Plus de départ en retraite, mais une réintégration dans le collège-hospice -garderie-foyer. C'est une belle idée, je trouve."

Déjà la promesse, cette fois-ci tenue et bien tenue, puisque les lycéens sont dans la rue pour ça, sur le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, fait couler beaucoup d'encre : (Le 29 juin : "Nous avions dit que nous n'appliquerions pas la règle d'un non-remplacement sur deux, des départs en retraite  pour l'Education Nationale. C'est le cas : nous n'en remplacerons aucun.")

A suivre !

CC
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P
pas mal l idée du collège-hospice-garderie-foyer !!! Y faut explorer cette voie ... 
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