Un an de sarkozysme : décembre 2007

Publié le par CC

Décembre, le mois de Noël. C'est inévitable, on reparle du pouvoir d'achat. Même le prix du sapin augmente, c'est mauvais signe : "La hausse du prix du sapin est un bon moyen pour les français, de faire des économies : pas de sapin, cela signifie pas de cadeau au pied du sapin..." Si ça continue, pour Sarko, ça va sentir le sapin ! N'empêche qu'on apprend que Sarkozy touche depuis le 6 mai un double salaire : "Je montre la voie : je prépare la réforme du code du travail. Je cumule...C'est un début. Vous aussi, bientôt vous pourrez avoir deux salaires...Pour ça, il suffira d'avoir deux jobs !" Il faut travailler plus ! Pourquoi ? Ben...Sarkozy rencontre un pêcheur breton. Il est 17h00, nous sommes vendredi soir et le brave homme a bien travaillé, il s'apprête donc à partir en RTT :
- C'est le bonheur. Tu retournes pêcher encore? Je vais avec toi. il faut que tu m'expliques ce que tu fais.
- Retourner pêcher !... Mais pour quoi faire?
- Mais parce que tu pêcheras plus de poisson.
- Mais pour quoi faire?
- Mais, parce que, quand tu en auras plus, tu en revendras plus.
- Mais pour quoi faire?
- Parce que, quand tu l'auras vendu , tu auras plus d'argent.
- Mais pour quoi faire?
- Comme ça tu pourras t'acheter un plus beau bateau.
- Mais pour quoi faire?
- Ben, avec ton beau bateau tu auras plus de poissons.
- Mais pour quoi faire?
- Eh bien, tu pourras prendre des ouvriers.
- Mais pour quoi faire?
- Ben, ils travailleront avec toi.
- Mais pour quoi faire?
- Comme ça tu deviendras riche.
- Mais pour quoi faire?
- Comme ça tu pourras te reposer
- Mais.....c'est ce que je vais faire tout de suite....." (Petite histoire inspirée par K.Rine.)


Ce n'est pas Sarkozy qui a ce genre de problème.  "Je tiens à mettre les choses au point : non, je n'ai pas félicité Poutine. J'ai juste passé ma commande de caviar Beluga pour Noël. Il n'y a pas de mal à se faire plaisir. Surtout quand on vient d'avoir un petit remboursement de RTT de 170%..." Il n'est pourtant pas le roi de la finance... "On me reproche de ne rien connaître à la bourse et d'avoir fait chuter la valeur d'EDF en annonçant trois jours à l'avance que l'Etat allait vendre 3% d'EDF. On va donc me reprocher d'avoir permis à des petits actionnaires d'avoir réalisé de bonnes affaires ? Mais qu'y a t-il de mal à faire le bien de petites gens...Fussent-ils actionnaires...?"

Notons aussi qu'il félicite Poutine, mais il est vrai que "comme disait Verlaine : Il ne faut jamais juger les gens sur leurs fréquentations. Tenez, Judas, par exemple, il avait des amis irréprochables." Ce qui se confirme avec la venue de Khadafi à Paris. Surréaliste, la tente, les mauvaises manières, les sourires méprisants et les pincées de mains serviles...La nausée secoue la France..."Les Droits de l'Homme, ce sont les droits de tous les hommes...Et même le pire des dictateurs sanguinaires à le droit de venir faire un peu de tourisme en France sans qu'on l'embête..." Alors que Sarko jure, la main sur le coeur, qu'il a bien évoqué le problème des Droits de l'Homme, le lybien affirme le contraire : "J'en ai parlé, des Droits de l'Homme. Mais je ne suis pas sûr que le traducteur ait traduit. Ou alors, c'était quand il était aux toilettes..." Finalement, les deux chefs tombent d'accord sur tout : "Avec Mouammar, on est d'accord sur tout. J'adore ses limousines, ses lunettes de soleil...Bref, sa grande classe..."

Forcément, les sondages s'en ressentent. Par conséquent, il aurait été de bon ton de libérer Ingrid Bétancourt pour le 25. SuperSarko renfile donc son costume pour tenter de négocier directement avec les FARC. C'est un peu amateur et  très risqué : Sarkozy n'a pas l'air de maîtriser des masses ce dossier. Les FARCs ne sont pas des enfants de choeur..."Discuter avec les FARC ? Pas de problème : je vais leur expliquer à ces étudiants, qu'il ne faut pas prendre en otage une dame quand on fait la grève et que c'est très bien de vendre l'université à EDF. C'est pas ça ?"

Faute d'une libération, on a eu droit à Carla, à la romance, à Disney Land, à la une de Voilà, Gaci et compagnie. Le 17 décembre : "C'est quelqu'un qui m'a dit...que...Carla, ce serait bien pour mon image. Vous pensez, un top model. Et chanteuse, en plus...C'est presque aussi classe qu'une rolex..." et surtout, on ne parle plus de Mouammar..."L'avantage de mes escapades amoureuses, c'est que ça permet de ne parler plus que de ça. Même dans l'ascenseur et devant la machine à café, on ne parle plus du temps qu'il fait. Et en ce moment, il vaut mieux !"

Les parodies fleurissent sur le net.


La réforme de la Justice continue. Comme dit French', la Dati porte les institution (Dior, Yves Saint-Laurent, Dolce Galbana.) Elle en réforme d'autre : "Il n'y aura désormais plus besoin d'avocat pour les divorces : j'en ai quelques uns de prévu dans les quelques années qui viennent...ça ira plus vite comme ça. Ben oui ! On ne sort pas avec des femmes comme Carla Bruni sans penser à l'avenir..."

Avant Noël, un signe à la chrétienté s'impose. C'est donc une visite chez le Pape qui s'annonce, avec des surprises à la clé. Sarkozy n'est pas impressionné du tout : "Le Pape, c'est pas tout ce qu'on s'imagine : c'est juste un vieil homme qui paiera bientôt la redevance télé. Sinon, c'est pour comme Kadhafi : j'aime beaucoup ses robes..." Ce qui en a surpris plus d'un, c'était la présence de Jean-Marie Bigard : "Il était en forme, le vieux. Quand je suis arrivé, il m'a fait : "C'est pour une bénédiction ?" j'lui ai répondu : "Nan, connard, c'est pour une Bar Mitsva..."

Rubrique nécrologique : Julien Graq nous a quitté. Quand on voit le foin qu'on a fait avec Aimé Césaire, on ne comprend pas vraiment la relative discrétion face à cette disparition : "Je voudrais rendre hommage à cet écrivain qui est mort. Un anti moi : on ne le voyait jamais à la télé, il avait refusé tous les prix et les honneurs, même le prix Goncourt et malgré tout, il était très célèbre...Enfin...célèbre...Moins que Carla Bruni, quand même...D'ailleurs, c'était comment son nom, déjà ? Faut pas nous raconter des cracs..." La fin de l'année permet aussi de faire un retour sur ces chers disparus qui ont un temps piqué l'avant de la scène à Sarkozy :
"Un gêneur : L'Abbé Pierre,
Des politiques : Boris Eltsine, Raymond Barre
Des cartes : la carte judiciaire, la carte scolaire,
L'ex de ma femme : Jacques Martin,
Des premières dames de France : Mme Pompidou, Cécilia,
Les partis politiques..."

Pour finir l'année 2007 sur une touche plus glamour, Sarkozy est parti en vacances en Egypte avec Carla. "Oui, nous allons en vacances en Egypte. Des petites vacances toutes simples, comme celles des millions de français. Oui, nous auront moins de problèmes à l'aéroport...Il faut bien que ça serve, d'être président...
Sinon, je vous arrête tout de suite, pas de comparaison douteuse : je ne serai pas Jules César, et Carla ne sera pas Cléoparte. Non...mais quand même, aller contempler les pyramides, une main sur la chemise (griffée), et avoir une pensée émue pour Napoléon...Allez, disons qu'elle sera mon Impératrice..."

Pendant ce temps-là, la France d'en bas a froid...Mais SuperSarko fait sa Marie-Antoinette : "Qu'on ne vienne pas me dire qu'il fait froid, hein. Ceux qui ont froid à Paris pour Noël n'ont qu'à venir passer les fêtes au bord de la Mer Rouge. C'est mieux qu'une tente rouge au bord du Canal St Martin..." Et puis c'est vrai quoi : même si on ne peut pas forcément se payer tout ça, il suffit d'avoir des amis qui peuvent : "J'ai des amis formidables. Mon cadeau de Noël, de la part de Vincent, c'est carrément un avion. Un vrai, hein, pas un en plastique...Moi, je lui ai offert un CD d'Enrico Macias, en contrepartie...Je sais que c'est pas grand chose, mais Vincent comprend bien qu'avec mon tout petit salaire, je n'ai pas vraiment le choix..."

Carla entre donc officiellement dans la vie politique française. Une entrée fracassante, médiatisée comme il se doit. Cependant, il faut faire partie des paparazzi autorisés, sinon, on prend des risques : "Les journalistes de Match et de Gala sont déjà avec moi et ont l'exclusivité. Pour tous les autres j'exige le respect de ma vie privée. A coup de fusil..."

De retour à Paris pour les traditionnels voeux, il est bronzé, il est beau, notre président. Mais nous ne voyons pas l'avenir en rose...
"Tous mes bons voeux. Et puis la santé surtout, hein...Parce que c'est tout ce qui vous reste. Il faut tenir bon, parce qu'avec les franchises médicales, même la santé sera plus difficile...Sauf si vous travaillez plus : le travail c'est la santé ! Et en plus vous gagnerez plus."

A suivre,
CC
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C
Merci !et...Merci !:)
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P
excellent ce dessin, je ne l'avais pas encore vu. félicitation pour ton design, il ets très agréable
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